Cette chronique parallèle, au jour le jour, des événements survenus principalement à Paris et à Berlin dans les jours précédant le début de la guerre européenne de 1914-18 s’intéresse en priorité à l’évolution de l’opinion des classes ouvrières allemande et française, ainsi qu’à celle de leurs organisations qui, presque seules, ont tenté un temps d’empêcher le carnage annoncé. Elle ne néglige pas pour autant les événements politiques et militaires, qui sont ainsi décrits dans leur soubassement sociologique et idéologique. L’histoire sociale de cette période cruciale, traitée souvent à part dans des ouvrages spécialisés, ainsi intégrée à l’histoire tout court, permet de comprendre comment, sous prétexte de défendre leurs patries soi-disant menacées, des millions d’ouvriers, de paysans, d’employés, de commerçants, de petits bourgeois français, allemands, russes, autrichiens, italiens, anglais, hongrois et d’autres nationalités, ont été conduits à la mort ou à la mutilation pour le bénéfice principal des industriels.
Les 10 derniers jours - 26 juillet-4 août (Paris, Berlin, Bruxelles) | Du refus de la guerre à l’exaltation patriotique
Jean-Claude Lamoureux
Article mis en ligne le 2 octobre 2013
dernière modification le 24 juin 2019