C’est une évidence qui ne date pas d’aujourd’hui. La terre est un espace fini dont les ressources ne sont pas inépuisables.? C’est une évidence qui, pourtant, ne l’est toujours pas pour certains.
Les maîtres du monde, en effet, ont du mal à s’y faire. Normal. Ils sont tatoués au profit, à la toute-puissance, à l’absence de limites, au pillage des biens communs, à l’exploitation et à l’oppression de tout ce qui peut l’être, et, ça ne s’invente pas, à la croyance imbécile en leur immortalité. Mais...
Mais, pour autant, la réalité étant ce qu’elle est et leur mordant la nuque, les derniers borgnes de chez eux commencent à entrevoir le début d’un effondrement de leur logique capitaliste version privé ou d’État. Le dérèglement climatique, la fonte des glaciers et des pôles, l’épuisement des ressources de tous ordres, l’inflation démographique, la montée en puissance des intégrismes politiques et religieux... ça remet en question leur croyance en une croissance sans fin de tout et de son contraire. Bref, c’est un choc !
Confrontés à l’évidence, mais toujours au- tant tatoués à leur logique de toujours, ils tentent un dernier tour de piste. Et ils nous proposent la médecine de Molière d’un capitalisme « vert », tout d’ingrédients technologiques et technocratiques. Du genre le tout électrique qui, bien sûr, tombera du ciel nucléaire qu’ils continueront de gérer... à leur profit. Et, ils commencent même à oser parler de décroissance. Mais de quoi et de qui... ?
Ce livre nous démontre l’inanité de cette « médecine » capitaliste et technocratique. Il en appelle simplement au bon sens. Au bon sens de la nécessité d’une décroissance économique de l’inutile et du superflu au profit d’une croissance de l’utile et du nécessaire, et d’une croissance sociale. Il en appelle à une gestion partageuse des ressources de la planète. À une maîtrise de la problématique éducative via l’éducation.
Il en appelle simplement à une décroissance économique, politique, civilisationnelle et libertaire !