La condition ouvrière existe depuis la nuit des temps mais, depuis Spartacus et Émile Zola, elle a beaucoup changé. Pas sur le fond, mais sur la forme.
La mondialisation capitaliste, le consumérisme (pour certains), la dissémination d’unités de production évitant au maximum le gigantisme d’antan, la tertiarisation de l’économie, la prégnance des valeurs du capitalisme néolibéral (individualisme, concurrence, compétition…) ont refaçonné le paysage.
Ce livre est un des rares à prendre en compte cette évolution de la condition ouvrière et ce n’est pas un hasard s’il est écrit par un jeune ouvrier punk, militant et délégué syndical CGT. Et si son combat, tatoué à la lutte des classes, embrasse des problématiques (écologiques, de genre, etc.) d’aujourd’hui.
C’est un livre sur la condition ouvrière de ce début de xxe siècle et sur comment en sortir. Et, en plus, son écriture, percutante, est compréhensible par le tout venant de la révolte et de l’espoir.
Jeune punk, trimant dans la grande industrie, David Perdrix est également un militant et un délégué syndical un peu particulier. Son combat, anarchisant, consiste à remettre le travail à sa juste place et à rendre son humanité au travailleur, nouvel esclave d’un capitalisme décomplexé.