Après avoir connu la plus noire misère et pratiqué vingt métiers dans sa jeunesse, Lucien Bourgeois (1882-1947) fut longtemps ouvrier photograveur, profession que sa vue faiblissante devait lui interdire d’exercer. Il trouva par la suite, grâce à Henry Poulaille, une place de magasinier au service du matériel des Assurances sociales, place qu’il occupa jusqu’à sa mort.
Son œuvre publiée est mince ; outre l’Ascension qui retrace son autobiographie en des pages d’une rare qualité humaine, il a laissé ce recueil de récits prolétariens également autobiographiques Faubourgs, un court roman Midi à XIV heures, des nouvelles et des poèmes épars dans des journaux et dans des petites revues de littérature ouvrière.
L’Ascension fut le premier livre réédité sous les presses de Plein Chant, voici aujourd’hui Faubourgs, enrichi d’un dossier documenté sur l’histoire de ce livre.
Notice par Camille Estienne.