Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies ont identifié avec une lucidité implacable les pathologies constitutives de notre époque : la marchandisation générale, l’érosion du lien social, la perte de sens et de liberté liée à l’emprise des organisations bureaucratiques. Tout l’intérêt de leur sociologie est d’analyser ces évolutions en se demandant, concrètement, quel monde elles créent et quels types d’être humain elles engendrent.
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Philosophie
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La Fabrique des derniers hommes. Retour sur le présent avec Tönnies, Simmel et Weber
14 novembre 2012 -
L’Arche de Socrate
24 octobre 2012De l’âne de Buridan au zèbre de Drestke, les animaux surgissent depuis toujours dans la pensée et les écrits des philosophes, comme dans ceux des romanciers, des fabulistes et des poètes. Normand Baillargeon, auteur du Petit cours d’autodéfense intellectuelle, entreprend ici un premier repérage de la présence animale dans l’univers philosophique. On y découvre comment, tout au long de l’histoire des idées, des animaux ont servi de support ou d’inspiration à bon nombre de questions (...)
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Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction. (Avec des textes de Nietzsche et de Kropotkine)
20 octobre 2012Malgré l’intérêt que l’Esquisse... avait suscité au sein des milieux anarchistes de l’époque,cet ouvrage n’a pas été considéré à sa parution en 1885 comme un texte politique. C’est cependant son aspect politique qui est le plus à même de le réinsérer dans les réflexions philosophiques contemporaines.
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Le Pouvoir monstrueux
28 mars 2012Un pouvoir sage et mesuré, cela n’existe pas ou n’a jamais existé que comme accident de l’histoire. Car ce qui caractérise le pouvoir, c’est, au contraire, sa démesure et sa nécessité de l’afficher. En cela, il est un monstre, un phénomène qui sort de la nature et se doit d’être spectaculaire. Et s’il l’est, n’est-ce pas pour capter tous les regards et masquer l’essentiel, la domination ?
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Simone Weil, lectures politiques
9 novembre 2011Tous les combats politiques de Simone Weil (dans le syndicalisme ouvrier, aux côtés des Républicains en Espagne, à Londres auprès de la France libre) se sont accompagnés d’une intense activité d’écriture. Les lectures présentées ici, centrées sur les années 1937-1943, suivent les différentes formes que prend une œvre écrite au contact du malheur, une écriture en guerre, déchirée et critique.
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Nous sommes des zéros satisfaits précédé de Limiter le déshonneur
24 octobre 2011Ces textes tirés de plusieurs recueils et dont la rédaction s’étend sur plusieurs décennies tournent autour d’une même question : comment les espoirs d’hier ont-ils pu devenir, presque du jour au lendemain, si « vertigineusement vides » que la seule attitude digne au sein de ce désastre, pour ceux qui ne se résignent pas à la capitulation, est d’essayer de « limiter le déshonneur » ?
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La Haine
31 mai 2011"Plus l’acte de destruction se laisse étirer en longueur et répéter souvente fois, plus aussi dure le plaisir de haïr et, avec lui, le plaisir d’être soi. C’est là l’origine de la torture que l’individu haïssant croit pouvoir revendiquer comme un droit." Cet essai, composé de fragments à demi dialogués, devait à l’origine figurer dans le troisième volume de L’Obsolescence de l’homme, volume qui n’a jamais vu le jour.
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Zone interdite
16 mars 2011Babylone se fait haine devant quiconque prend réellement plaisir à la vie, au lieu de seulement dépenser de l’argent en quelque vaine tentative pour acheter l’illusion du plaisir. Si vous ne vous dilapidez pas dans la vacuité de la marchandise, c’est évidemment que vous êtes un tordu et vous devez, par définition, être en train d’enfreindre une loi. Soudain les flics pullulent et débarquent par légions de tous les côtés. Vos papiers sont en ordre ? Avez-vous votre permis d’exister ?
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Raison oblige. Essai de philosophie sociale et politique
16 mars 2011Partisan d’une plus grande émancipation humaine accessible grâce aux seules ressources de la raison, Normand Baillargeon propose de multiples voies pour insérer, dans la conversation démocratique, un maximum de pensée critique.
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La Liberté de parole
6 décembre 2010Dans la mesure où l’homme ne possède la liberté de parole qu’à titre formel et qu’il estime avoir mieux à faire que de s’en servir, il ne paraît pas sérieux de considérer qu’il est réellement en sa possession. En tant que privilège actif, il peut être rangé à côté de celui de commettre un meurtre : nous pouvons l’exercer si nous acceptons d’en assumer les conséquences. Le meurtre est interdit en théorie comme en pratique ; la liberté de parole est autorisée en théorie mais interdite en (...)