Certains se demandent : « L’abolition est-elle une mesure trop radicale ? Pouvons-nous réellement nous débarrasser des prisons et de la police dans leur ensemble ? » La réponse est simple : nous le pouvons, nous le devons et nous agissons en ce sens.
Quand quelqu’un nous cause un préjudice, nous sentons-nous vraiment mieux une fois qu’il a été puni ? Ne serait-il pas préférable de restreindre ses privilèges ou sa liberté de mouvement sans pour autant l’enfermer dans un lieu qui le rendra encore plus violent et compromettra ses chances de survie ? Comment aborder la violence qui s’exerce dans une société en la réduisant concrètement au lieu de la reproduire indéfiniment ?
Militante, éducatrice et autrice américaine, Mariame Kaba s’engage pour la formation des jeunes à la lutte contre la violence, le démantèlement du complexe carcéro-industriel et la justice transformatrice. En attendant qu’on se libère est son premier livre publié en français.
L’abolition de la police et de la prison est non seulement imaginable, mais sans doute indispensable.