Plus un régime se dit démocratique et égalitaire, plus il doit légitimer la violence qu’il exerce et l’ordre inégalitaire qu’il instaure. Ce recueil de textes résume dix années de critique sociale au sein du collectif Les mots sont importants, un combat contre les grands auteurs et les grandes questions, les gros concepts et les grosses bites qui font l’air du temps, contributions à une contre-culture anticapitaliste, antiraciste et antisexiste.
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Politique
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Les Mots sont importants. 2000/2010
6 décembre 2010 -
Le Suffrage universel et le problème de la souveraineté du peuple
6 décembre 2010« Érigé en principe, le suffrage est à l’ordre du jour. Désormais, comme l’élixir du charlatan, il a réponse à tout. C’est la panacée universelle. » Paru en 1874, Le suffrage universel opère une critique radicale de la démocratie représentative et oppose à la souveraineté du bulletin de vote la seule souveraineté qui vaille : celle des actes.
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Pour ou contre le tabac ?
3 décembre 2010En 1890, le journal Le Tabac interroge les sommités faisant partie du Tout-Paris littéraire, artistique, scientifique et mondain : « Etes-vous pour ou contre le tabac ? » La diversité des réponses illustre avec humour et finesse l’intensité d’un débat plus que jamais d’actualité un siècle plus tard.
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Rationnalité, vérité et démocratie
3 décembre 2010Pourquoi un homme devrait-il jouir d’un pouvoir ou d’une richesse exceptionnels uniquement parce qu’il est le fils de son père ? Pourquoi les hommes blancs devraient-ils avoir des privilèges refusés à des hommes de complexions différentes ? Pourquoi les femmes devraient-elles être soumises aux hommes ? Dès que ces questions sont autorisées à apparaître à la lumière du jour et à être examinées dans un esprit rationnel, il devient très difficile de résister aux exigences de la justice, qui (...)
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Vu de dos. trente ans de dessins plus que politiques
27 novembre 2010Depuis plus de trente ans, dans Le Canard enchaîné, le dessinateur Cardon exécute d’un trait les puissants et les faux-culs du jour, d’une manière qui n’appartient qu’à lui : il les dessine de dos. Leurs bobines, a-t-il décidé un jour, je les ai assez vues ! Du coup, il se contente de leurs épaules, d’une nuque, d’un profil à peine esquissé mais qui suffisent largement, maîtrise du trait oblige, à les reconnaître. Sous sa plume défilent ici toute une ribambelle de jean-foutre, politiciens, (...)
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L’Affaire de l’Humanité. Comment le célèbre quotidien tenta de reparaître en pleine occupation nazie
20 octobre 2010En 1940, l’un des plus hauts responsables communistes tentait de faire reparaître l’Humanité. Sa démarche n’aboutit pas, mais à la fin de la guerre, le PCF, devenu le parti des fusillés, a cherché à effacer toutes traces de cette tentative. Outre l’analyse de cette zone d’ombre dans l’histoire du PCF, l’ouvrage retrace l’itinéraire d’un communiste exemplaire : de sa formation dans les écoles communistes jusqu’au contrôle policier et tatillon des militants du Parti. Il interroge un couple (...)
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Modeste Proposition
12 juin 2010Ce chef-d’oeuvre d’humour noir, qui suggère aux Lords, pour remédier élégamment à la misère en Irlande, de mettre à leur menu de la chair d’enfant de pauvres, est aussi une arme rhétorique redoutable contre le règne de l’homme-marchandise, l’anonymat glaçant des arguments statistiques, les logiques aveugles et simplistes du profit à tout crin.
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Les Animaux malades du consensus
12 juin 2010En 1998 paraissait un essai singulier et prophétique, au titre sans appel : Vivre et penser comme des porcs. L’un des premiers, le mathématicien et philosophe qu’il était avait su analyser avec rigueur le processus de domestication généralisée imposé par ce qu’il était alors convenu de nommer le "nouvel ordre mondial". Vivre et penser comme des porcs avait été précédé de nombreuses interventions, conférences et articles inédits ou devenus introuvables, sans lesquels il n’eût pas été (...)
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Désobéissance civile et démocratie
12 juin 2010De l’exercice de la justice aux motivations réelles des guerres, en passant par les conditions d’entretien de la violence économique et sociale, l’auteur illustre la manière dont la tenue des affaires du monde, c’est-à-dire de nos affaires, devrait être entre nos mains. Et toujours chez Howard Zinn le même optimisme sur la nature et le destin de l’humanité : l’histoire ne réserve que des surprises et elles ne sont pas toutes mauvaises.
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L’Intelligence du barbare
12 mars 2010Le barbare moderne pourrait être comparé à ce mafieux qui a changé de manières mais sans modifier ses habitudes. Le petit prédateur a pris de la hauteur. Il s’est investi en politique. Habitué à traiter avec férocité ceux qui, jadis, se risquaient à résister, notre barbare contemporain ne peut toujours pas se départir de cette brutalité qui fait partie de sa nature profonde. Tout naturellement, le barbare a fait des émules. On les trouve sur tous les chemins de traverse. Ils se manifestent (...)