Christopher Ryan explore dans cet ouvrage les différentes manières dont le prétendu « progrès » dégrade notre façon de vivre – de manger, d’apprendre, de ressentir, de nous accoupler, d’être parents, de communiquer, de travailler et de mourir.
En effet, contrairement à ce que prétend la doxa, l’avènement de la civilisation ne fut pas la bénédiction tant vantée. La sédentarisation et l’adoption progressive de l’agriculture permirent l’émergence de sociétés stratifiées en classes, lourdement inégalitaires, amputant au passage la liberté de l’être humain. En outre, l’essor du mode de vie hautement technologique moderne éloigne toujours plus l’individu du monde réel et l’empêche de satisfaire ses besoins physiques élémentaires.
La vie préhistorique, bien sûr, n’était pas exempte de dangers. De nombreux bébés mouraient en bas âge. Un os cassé, une blessure infectée, une morsure de serpent ou une grossesse difficile pouvaient mettre la vie en jeu.
Mais en fin de compte, s’interroge l’auteur, ces risques pré-civilisés étaient-ils plus problématiques que les fléaux modernes que sont les inégalités sociales, les maladies infectieuses, les maladies « de civilisation » — surpoids, obésité, cancers, maladies cardiovasculaires, maladies psychiques en tous genres (stress, angoisses, dépressions, etc.), caries dentaires —, les pollutions diverses et variées, le réchauffement climatique, la surexploitation du monde ou encore la longue fin de vie agonique permise par la technologie ?
Christopher Ryan affirme que nous devrions commencer à regarder en arrière pour trouver notre chemin vers un avenir meilleur.