La science, et la technologie qui en résulte, a bénéficié à partir du XXe siècle d’un pouvoir d’action sur le monde jusqu’alors inégalé, dont les impacts spectaculaires se sont avérés aussi bénéfiques que sinistres. Bertrand Russell s’interroge sur les conditions qui permettraient d’exploiter cette technologie dans nos sociétés en évitant que prévalent les dangers mortifères qui l’accompagnent.
Philosophe et mathématicien, Bertrand Russell prescrit dans cet essai constitué d’une série de conférences données en 1950, les mesures nécessaires pour assurer la viabilité de nos sociétés technologiques et parer aux menaces qu’il juge les plus dangereuses : la crise écologique induite par l’épuisement des ressources naturelles exploitées par l’industrie ; la surpopulation ; la concentration des pouvoirs aux mains d’une oligarchie contraignant le reste de la société à la misère ; et, bien entendu, l’arme nucléaire.
Son propos grave, et pourtant empreint d’humour, mêle une profonde connaissance des sciences et de la philosophie, mais aussi de l’histoire et de la littérature. Accessible et volontiers provocant, ce texte reste indéniablement pertinent aujourd’hui.