Élisée Reclus (1830-1905), considéré comme le père de la géographie moderne, n’a cessé de souligner l’impact destructeur de l’homme sur la nature. Libertaire, il est persuadé que l’avenir de l’humanité se confond étroitement à l’intérêt que celle-ci porte à la planète.
Reclus fut sans doute le tout premier lanceur d’alerte écologiste en France, tout comme George Perkins Marsh (1801-1882) le fut aux États-Unis à la même époque.
Le texte que nous publions ici est paru dans la Revue des deux Mondes en décembre 1864. Élisée Reclus y commente notamment l’ouvrage de George Perkins Marsh, pionnier américain de l’écologie, Man and Nature, et présente les idées qu’il développera plus tard dans son ouvrage L’Homme et la Terre en six volumes qui paraîtront entre 1905 et 1908.