À en croire la science et l’économie, notre bien-être n’a pas à être défini par nous-mêmes en fonction de nos besoins ou de nos rêves, mais selon les nécessités de l’industrie et des marchés.
Il y a quelques années, une étude « scientifique » sur le comportement des poules élevées en batterie concluait qu’elles n’étaient pas gênées par leur cage, mais s’y trouvaient au contraire plus en sécurité qu’ailleurs. De là à prétendre que les poules préfèrent les cages, il n’y a qu’un pas.
Selon la même logique, scientifiques et industriels pourraient tout aussi bien affirmer que les veaux préfèrent l’obscurité, les otaries les cirques, les indiens les réserves, ou que les êtres humains apprécient d’être dépossédés de tout pouvoir politique dans un environnement en perpétuelle dévastation.