Comment changer la société si les discours se révèlent impuissants face à la violence d’État ? Émeutes à répétition, chômage élevé, marches de la faim, précarité extrême : la fin du XIXe siècle, aux États-Unis, est marquée par un désarroi brutal.
À New York, Emma Goldman, 24 ans, harangue les foules de chômeurs. Le 21 août 1893, à Union Square, devant plus de trois mille personnes, elle prononce un discours d’une grande virulence, prônant l’expropriation des riches, qui lui vaut d’être condamnée à un an de prison pour incitation à l’émeute.
On trouvera ici ce célèbre discours, ainsi que la conférence que Voltairine de Cleyre, elle aussi tenante de l’action directe, donnera alors pour défendre son amie. Quatre autres textes viennent compléter ce recueil sur la violence politique : « Une vision anarchiste de la vie » (1933), « La psychologie de la violence politique » (1917), « En route vers le massacre universel » (1915), et « La puissance de l’idéal » (1912).
Traduction par Léa Gauthier.