Depuis des millénaires, la domination, en relation avec la soumission, règne sur le monde. C’est un mélange de pouvoir et de « servitude volontaire » par intériorisation de représentations favorisant autorité et obéissance (dont les religions et les idéologies) et par suite des conditions de vie.
La domination prend racine dans des potentialités de la nature humaine qui s’actualisent ou non dans les processus et les structures de socialisation. Elle permet d’atteindre des buts désirables. Elle s’appuie sur des moyens d’imposition ou de justification. Elle envahit tous les domaines de l’action sociale. Elle a fini par devenir systémique dans l’actuel régime capitaliste.
Heureusement, nous disposons de l’approche proudhonienne, elle-même systémique, pour la combattre. Mais il nous faut abandonner la révolution politique et tout recours à l’État et aux puissances d’argent. Il nous faut, afin d’en sortir un jour, reconquérir peu à peu la société civile.
Jacques Langlois a été militant syndical. Il est d’obédience proudhonienne. Il a longtemps écrit dans Le Monde Libertaire.