En 1925, Walter Benjamin, Asja Lācis et Alfred Sohn-Rethel séjournèrent ensemble dans la région de Naples. Ce voyage fut l’occasion d’une fréquentation intense de la ville qui donna lieu à l’écriture des textes ici rassemblés.
Benjamin et Lācis remarquent, dans la vie et l’architecture des Napolitains, la porosité entre espace privé et public : « toute attitude et action privée est submergée par les flots de la vie sociale ». Sohn-Rethel quant à lui s’appuie sur les rapports comiques et ludiques que le peuple napolitain noue avec la technique pour élaborer une philosophie du cassé. À Naples, semble-t-il, « c’est seulement quand les choses sont cassées qu’elles commencent à fonctionner ».
Ces deux textes partagent une passion commune : faire de la ville un lieu d’exercice de la pensée.