Insurrectionnalisme, syndicalisme, éducationnisme-réalissateur
Nous vivons une époque « critique » où les certitudes anciennes sont incapables d’orienter efficacement les actions présentes. L’échec du léninisme pose également des questions cruciales sur la viabilité de l’idée que les anarchistes ont pu se faire jusqu’ici de la révolution ?
La conception insurrectionnelle, favorable à l’utilisation de moyens violents pour amener les transformations souhaitées, loin d’incarner à elle seule toutes les manifestations de l’anarchisme, ne constitue qu’une des pratiques préconisées par les libertaires pour changer le monde. Tout au long de son histoire, cette vision sera constamment concurrencée par d’autres conceptions qualitativement différentes du changement social qui s’appuient tantôt sur l’action autonome de la classe ouvrière (vision syndicaliste), tantôt sur celle de l’individu (vision éducationniste-réalisatrice).
En rupture avec les interprétations habituelles de l’anarchisme, l’auteur propose de se tourner résolument vers l’étude des pratiques militantes et, à l’aide d’une nouvelle typologie, il nous invite à revisiter l’histoire de ce courant.