Le mouvement du printemps dernier, contre la « loi travail » et son monde, a révélé combien la question du travail pouvait mobiliser de larges secteurs de la société. Dégradation accélérée des savoir-faire de métiers, précarité généralisée, auto-entrepreneuriat facilitant l’acceptation de boulots « de merde », emplois jetables... Voilà manifestement ce que devient le travail aujourd’hui !
Les masques de l’autonomie ou du jeu, dont se parent les champions de l’ubérisation ou de la gamification, ne changent rien à l’affaire. Évidente ou rendue invisible, l’exploitation et le lot de souffrances qui l’accompagnent sont toujours là !
Ce numéro de Réfractions voudrait renouveler ce constat, ainsi que celui de la nécessité de lutter, et penser les conditions d’une société libertaire où l’on pourrait dire, fièrement cette fois : « tu as vu le travail ! ».