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La menace nucléaire
Günther Anders
Article mis en ligne le 4 octobre 2024
dernière modification le 28 novembre 2024

par Libraire

Ce recueil réunit les plus importants textes écrits entre 1958 et 1967 par le philosophe allemand Günther Anders sur ce qu’il appelle la « situation atomique », état dans lequel les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ont plongé le monde en août 1945  : depuis ces événements, l’humanité détient la possibilité de s’autodétruire.

S’inscrivant dans le sillage théorique du premier tome de L’Obsolescence de l’homme, il est l’un des jalons qui ont accompagné Anders et son ami Robert Jungk dans la fondation du Mouvement pacifiste et antinucléaire allemand.

Loin d’être un vestige de la guerre froide, La menace nucléaire est une véritable offensive contre le nucléaire, tant dans son application militaire que civile.


L’ouvrage est ici augmenté pour la première fois de plusieurs textes militants dans lesquels Anders actualise, approfondit, complète et renforce sa si rigoureuse réflexion.
Introduction Alexandre Chollier
postface Christophe David


Philosophe allemand né en 1902 à Breslau (aujourd’hui rattaché à la Pologne), Günther Anders (né Günther Siegmund Stern) fait partie des auteurs critiques phares du milieu du siècle dernier. La montée du nazisme en Allemagne l’oblige à l’exil, à Paris d’abord, puis aux États-Unis. Refusant de rentrer en Allemagne après la Guerre, il s’établira en Autriche. C’est là qu’il écrira ses livres les plus importants, notamment L’Obsolescence de l’homme (deux volumes, publiés en 1956 et 1980).
Étudiant d’Heidegger, proche d’Hans Jonas et Bertold Brecht, premier mari d’Hannah Arendt, cousin de Walter Benjamin, Günther Anders est membre éminent de cette intelligentsia allemande très en vue au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, avec pour Anders comme sujets de prédilection le thème de la technologie et la condition de l’homme moderne.
Sa réflexion l’a conduit à développer une philosophie apocalyptique de la technique, une philosophie de l’art (Mensch ohne Welt, 1985) et une méditation sur la Shoah (Besuch im Hades, 1979) qui n’ont rien perdu de leur actualité aujourd’hui. Il est également connu pour avoir « déserté dans la pratique » et accompagné les mouvements pacifiste et antinucléaire allemands (Gewalt, ja oder nein, 1987). Günther Anders décède à Vienne en décembre 1992.