Cet ouvrage approfondi les précédents écrits de l’auteur. Il y démontre que les anarchistes furent toujours, même si d’autres courants de pensée y participèrent, à la pointe du combat éducatif en inscrivant celui-ci dans une démarche sociale et émancipatrice. La première partie du livre est consacrée au rôle que les libertaires jouèrent dans l’émergence des principes et des pratiques de l’autogestion pédagogique avant même que le concept lui-même n’apparaisse et comment aujourd’hui encore ils s’y impliquent.
Dans une deuxième partie, l’auteur souligne la place qu’occupèrent, en France et dans le monde, les anarchistes dans le développement de l’éducation populaire et la permanence de leur action dans un secteur qu’il convient, souligne-t-il, de réinvestir et de se réapproprier afin d’échapper à la « scolarisation » autoritaire et délégataire de la société.
Le livre se prolonge par un rappel et par un constat toujours d’actualité. À savoir que les enjeux de la connaissance et des dispositifs créés pour éduquer furent toujours au cœur de la lutte des classes. Il se referme pour terminer sur une évocation de la grande éducationniste que fut André Léo.
Hugues Lenoir est né à Paris dans un quartier ouvrier. Militant libertaire fidèle à ses idées, il a toujours tenté d’associer éducation et émancipation économique et sociale. Son parcours professionnel (université de Nanterre) et son itinéraire militant (Fédération Anarchiste) sont autant de traces de cette volonté.