Dans les années 1920 et 1930, les militants et militantes de la Fédération unitaire de l’enseignement ne se contentaient pas de défendre les intérêts des personnels, ils et elles voulaient transformer l’école « capitaliste ». Ils et elles voulaient, au-delà de la défense de leurs conditions matérielles, mettre en pratique une pédagogie émancipatrice au service du changement social. Ils et elles voulaient former des individus capables de constituer une société juste et solidaire et s’appliquaient à rechercher théoriquement, expérimentalement les conditions pour rendre possible cette éducation.
Partant de leurs écrits dans les différentes publication de la FUE (L’École émancipée et ses différents suppléments dont L’Émancipation ; les Éditions de la jeunesse ou encore la Nouvelle histoire de France), Gaëtan Le Porho met en avant l’engagement à la fois syndical et pédagogique des syndicalistes révolutionnaires jusque dans les années 1930.
Cette étude, au travers de nombreuses citations, nous amène à réfléchir sur la nécessaire contribution des enseignant et enseignantes d’aujourd’hui, par leur réflexion et leurs pratiques, à la mise en place d’une éducation et d’une société émancipatrices.