Le 1er avril 1939, la guerre d’Espagne prend officiellement fin. Les staliniens diffusent immédiatement leur vision du conflit, et une version républicaine des événements est brodée après-guerre. Mais le récit des anarcho-syndicalistes de la CNT, pourtant l’une des principales forces en présence, comptant deux millions de membres en 1936, se fait en ordre dispersé.
En 1950, la CNT espagnole alors en exil décide qu’il est temps de relater les faits tels qu’elle les a vécus, sans dogmatisme. N’étant pas un parti, elle ne veut pas d’une ode à son action et préfère une approche autocritique. Son but est de comprendre comment la révolution sociale de 1936 a été possible, mais aussi d’analyser les raisons de son échec. La Confédération confie alors cette mission à l’un de ses membres, José Peirats.
Voici le livre de référence sur les anarcho-syndicalistes espagnols. Le récit de la construction d’une révolution sociale à nulle autre pareille. Un texte qui, au-delà de sa portée historique, éclaire notre présent et contribue à enrichir un idéal qui ne cesse de s’inventer.