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Octave Mirbeau (1848-1917) | Le gentleman-vitrioleur
Alain (Georges) Leduc
Article mis en ligne le 4 mai 2017
dernière modification le 7 juillet 2019

Il faut absolument, aujourd’hui, pour de multiples raisons, lire et relire Octave Mirbeau, l’auteur du Journal d’une femme de chambre, du Jardin des supplices et, surtout, à l’heure où le système politicien s’en va plus que jamais en guenilles, Les affaires sont les affaires.
« On vit en travaillant… On ne s’enrichit qu’en faisant travailler. » (Le Foyer, 1908)
« Les lois sont toujours faites pour les riches contre les pauvres. » (Dépopulation, 1900)

De ses prises de position radicales aux côtés d’Émile Zola, au moment de l’affaire Dreyfus, pour lequel il s’engagea de façon virulente, à sa solidarité active vis-à-vis d’Oscar Wilde persécuté pour son homosexualité, ou encore à l’anarchiste Jean Grave, qu’il soutint financièrement lorsque celui-ci fut emprisonné à Sainte-Pélagie, toute sa vie ne fut que résistance à la bêtise et lutte pour l’émancipation humaine.
Son engagement total, irrévocable, dans sa pratique littéraire comme dans les combats esthétiques et politiques de son temps, font de cet écrivain un mentor, pour qui la création ne fut jamais simple affaire d’effusion et de divertissement. Mirbeau fut de toutes les luttes de son époque, comme en témoignent ses infatigables combats auprès des opprimés et des laissés-pour-compte.

Pamphlétaire, critique d’art, romancier novateur, auteur dramatique, il a partout déployé ses talents d’écrivain. Sa maîtrise et la fertilité de sa langue invitent à la traversée d’une œuvre magistrale.
L’écriture d’Octave Mirbeau, dans quelque domaine qu’il œuvre, se voit toujours dotée d’une fonction politique.


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