Un personnage faussement sot et naïf, entouré de morts mystérieuses et insolites. Son innocence l’accuse et l’excuse à la fois, ce dont il s’arrange fort bien.
Habité et préoccupé par la nature, les choses de la vie, il apparaît comme imperméable au monde, qu’il ignore ou recompose sur le modèle des partitions d’Erik Satie.
« Sous la pluie et le vent, j’étais heureux. Mes cheveux se couchaient sur ma tête, les mèches étaient des barrettes de chocolat. La flotte ruisselait dans mon cou, je frissonnais. Je me mêlais aux éléments, ils me transportaient. Un but : me dissoudre sous la pluie. Marcher, dans ces conditions, devenait un moment de bonheur pur. Des oiseaux m’escortaient quelques minutes, avant de s’enfuir quand je haussais les mains vers eux. Mais tôt ou tard je rebroussais chemin. La musique s’estompait et je me perdais. »
Ouvrier imprimeur, bibliothécaire, libraire, éditeur, romancier, poète, essayiste… et homme d’engagement. Dans Chronique d’une insoumission, Thierry Maricourt racontait les mois passés en prison pour son refus du service militaire. Dans Les nouvelles passerelles de l’extrême-droite, il décrypte dès 1993 ce qui se joue autour du révisionnisme. On lui doit des ouvrages de référence comme L’histoire de la littérature libertaire en France.
Passionné par les littératures nordiques il leur a consacré plusieurs ouvrages et contribue à la faire connaître, notamment dans le cadre des éditions de l’Elan et à travers son site dédié : http://www.maricourt-nordique.com/
Préface de Didier Daeninckx.