Revenir à l’œuvre même d’André Breton pour l’appréhender en termes d’idées, de travail de la pensée et du regard, en évaluer la portée dans l’espace et dans le temps, l’ouvrir au dialogue et l’exposer à la confrontation, tels sont les enjeux de cet ouvrage qui réunit des auteurs reconnus dans des disciplines variées (philosophie, histoire de l’art, des sciences et de la culture, littérature, psychanalyse), et pour certains non spécialistes d’André Breton.
Prenant acte de la prodigieuse évolution critique des sciences humaines depuis la disparition de « l’inventeur » du surréalisme, La « Pensée-Breton » propose, précisément, d’aborder cette oeuvre comme pensée, c’est-à-dire comme un travail philosophique inédit, à l’écart des philosophies répertoriées du xxe siècle, et non plus seulement comme un espace littéraire ou artistique.
Déployé sur trois axes – l’art, la magie, l’écriture – qui parfois convergent et se nouent, La « Pensée-Breton » s’interroge successivement sur les manières de penser propres à André Breton ; sur les processus de sa création, ses modalités d’écriture (fabriquer pour comprendre) ; sur son esthétique, de l’art à l’état sauvage à l’art magique ; sur quelques interlocuteurs avec et contre lesquels Breton a élaboré sa pensée ; et sur certaines « influences », prémisses, résonances ou échos lointains, attachés à son œuvre.
Avec des contributions de Wolfgang Asholt, Marie-Paule Berranger, André Cariou, Jacqueline Carroy, Pierre Caye, Jacqueline Chénieux-Gendron, Michel Deguy, Stéphane Guégan, Christiane Lacôte-Destribats, Claude Leroy, Jean-Claude Marcadé, Françoise Nicol, Mark Polizzotti, Teodoro Rennó Assunção, Masanori Tsukamoto, Luc Vigier et Olivier Wagner.