De la vie de ce poète et voyou on ignore presque tout, sinon qu’il serait né à Venise en 1924 et qu’à vingt-cinq ans il est devenu un personnage célèbre, à Saint-Germain-des-Prés comme ailleurs, pour être l’auteur de la proclamation de la mort de Dieu par un faux moine en pleine cathédrale Notre-Dame de Paris.
Sont rassemblés ici les textes que Serge Berna a publiés en revues (Ur, Ion, Le Soleil noir, En marge…) entre 1950 et 1955, période pendant laquelle il fonde le Club des Ratés puis participe activement au mouvement lettriste, d’abord avec l’ensemble du groupe mené par Isidore Isou, puis au sein de l’Internationale lettriste avec Jean-Louis Brau, Guy Debord et Gil J Wolman.
Dans ces Écrits et documents, nous reproduisons aussi sa préface à Vie et mort de Satan le feu d’Antonin Artaud, dont il avait découvert les manuscrits, et des pièces inédites.
Sont ainsi pour la première fois proposés son « roman-film influentiel », un manuscrit-collage de 78 feuillets, et sa correspondance (avec Wolman, Debord, Koenig, Mariën, Magritte, Étiemble, Breton…).
Nous le suivons aussi dans ses multiples démêlés judiciaires et séjours en prison, jusqu’à perdre toute trace de lui, au début des années 1970.
Édition établie et annotée par Jean-Louis Rançon.