Qu’y aurait-il de mal dans l’industrialisation de la culture ? N’y trouve-t-on pas des potentiels de liberté et de progrès pouvant être utilisés par tout le monde ? Versée dans les arcanes du monde médiatique, la gauche postmoderne, culturelle et « pop », se croyait bien au-delà d’une pensée jugée « désuète » qui serait celle du prétendu « pessimisme culturel » de la Théorie critique. Depuis, ce milieu a pris de l’âge et risque de devenir lui-même conservateur. C’est précisément du fait de cette situation, qu’il est intéressant de jeter un autre regard sur le concept d’industrie culturelle et sur les reproches postmodernes qu’il a suscités.
En se penchant sur la publicité, l’économie du savoir, l’internet, les réseaux sociaux, la culture de la gratuité, l’épuisement des ressources culturelles et la virtualisation de la réalité quotidienne, Robert Kurz montre toute l’actualité de ce concept à l’ère du capitalisme de crise et nous invite à revenir à une analyse critique de l’industrialisation et de la marchandisation de la culture.