Lucien Bourgeois (1882-1947), écrivain ouvrier, se fit connaître des lecteurs par deux ouvrages en prose : L’Ascension (réédité à Bassac, Plein Chant, 1980), et Faubourgs, Douze récits prolétariens (Plein Chant., 2015), mais quelques-uns de ses poèmes parurent, de son vivant, en ordre dispersé.
Plusieurs se lisaient en 1906 dans la Revue socialiste, d’autres, en 1912, dans une revue, hélas éphémère, fondée par lui-même et plusieurs camarades : Art et Pensée, revue idéaliste d’art et de sociologie.
Plus tard, en 1931, on pouvait découvrir quelques poèmes dans un recueil publié par les Éditions Sociales Internationales, préface par Tristan Rémy, illustration par Gustave Cochet, in-16 de 146 pages : Douze poètes. (Francis André. René Arcos. A.-C. Ayguesparse. Lucien Bourgeois. Denis-G. Guignard. Henri Guilbeaux. Augustin Habaru. Marcel Martinet. Léon Moussinac. Tristan Rémy. Victor-Serge. Charles Vildrac).
Lire, après l’autobiographie de L’Ascension (1925) et les récits prolétariens de Faubourgs (1931), des poèmes écrits à la même époque, permet au lecteur de se faire une idée plus complète de Lucien Bourgeois et de préciser ainsi l’image d’un auteur que l’on a envie de mieux connaître.