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Provincialiser l’Europe | La pensée postcoloniale et la différence historique

Dipesh Chakrabarty

lundi 15 février 2021

L’Europe n’est plus le centre du monde. Pourtant, les catégories de pensée et les concepts politiques occidentaux continuent de régir les discours produits sur les mondes non occidentaux, perpétuant l’idée selon laquelle l’histoire de l’ensemble des sociétés humaines devrait être lue au prisme de l’évolution de ce continent.

Or le capitalisme n’a pas réussi à unifier l’humanité. S’il s’est mondialisé, il ne s’est pas universalisé. D’où la nécessité de provincialiser l’Europe, autrement dit de reconnaître que l’appareil scientifique occidental ne suffit pas à comprendre nombre d’éléments des sociétés et des cultures des pays du Sud.

Dipesh Chakrabarty montre dans ce classique de la pensée postcoloniale que le temps historique est pluriel, que les sociétés participent de temporalités hétérogènes constitutives d’une multiplicité irréductible de manières d’être au monde. Ce faisant, il invite à penser la diversité des formes que peut prendre la modernité politique ainsi que des futurs qui se construisent aujourd’hui.


Dipesh Chakrabarty est professeur d’histoire, de civilisations et de langues sud-asiatiques à l’université de Chicago. Il est notamment l’auteur de Rethinking Working-Class History : Bengal 1890-1940.


Provincialiser l’Europe | La pensée postcoloniale et la différence historique
Dipesh Chakrabarty
Éditions Amsterdam, 420 pages, 22 euros