La chute de l’URSS en 1991 a révélé au monde ce qu’on lui avait toujours caché en nommant indistinctement Russes ses habitants, alors que sous le glacis soviétique se trouvaient de nombreux pays et peuples dont on ne connaissait que peu de choses.
En particulier l’Est européen, à savoir La Russie actuelle et ses voisines la Biélorussie et l’Ukraine, qui composaient dès le IXe siècle un ensemble slave homogène, parsemé de cités indépendantes les unes des autres et autogouvernées par le Vétché, leur institution de démocratie directe, mais reliées entre elles dans leur défense par des mercenaires varègues (suédois). Les luttes intestines de ces derniers affaiblirent le pays et permirent au XIIIe siècle sa conquête par les nomades mongols.
L’une des cités, Moscou, se substitua peu à peu par l’intrigue au pouvoir du grand khan mongol, devint la Moscovie et son grand-prince se proclama au XVIe siècle Tsar de toutes les Russies, héritier de l’Empire byzantin. Il adopta le système de gouvernement connu sous le nom de despotisme byzantino-asiatique, asservissant la population et conquérant un immense territoire que certains appellent désormais l’Eurasie. Son descendant, Pierre le Grand, instaura en 1703 l’Empire russe. A cette occasion, il étendit la peine de mort applicable à 200 cas, tandis qu’à l’origine elle n’existait pas, tout comme les tortures et châtiments corporels.