Dans un monde qui se dirige vers le chaos climatique, la nature est morte. Elle ne peut plus être séparée de la société. Tout n’est plus qu’un amalgame d’hybrides, où l’homme ne possède aucune puissance d’agir particulière qui le différencie de la matière morte. Mais est-ce vraiment le cas ?
Dans cette polémique cinglante avec les philosophies néomatérialistes et celles du « tournant culturel » – dont Bruno Latour est la figure centrale –, Andreas Malm développe un contre-argument : dans un monde qui se réchauffe, la nature revient en force, et il est plus important que jamais de distinguer le naturel du social. C’est en attribuant aux humains une capacité d’action spécifique que la résistance devient concevable.
Ce livre pose des questions urgentes à l’heure où l’inaction climatique à l’échelle mondiale inquiète de plus en plus de gens : quel rôle doivent jouer la pensée théorique et la science dans la lutte contre le réchauffement mondial ? Ce qui s’écrit aujourd’hui est-il à la hauteur du défi ? Comment enfin réarmer conceptuellement un militantisme écologique à même de le relever ?
Traduit de l’anglais par Nathan Legrand.