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Camille de Vitry avec les ressortissant-e-s de Sadiola

L’Or nègre

mardi 22 septembre 2009

Voici le récit vrai, vécu et romancé d’une enquête acharnée sur la gigantesque mine d’or de Sadiola au Mali. Le site est le théâtre de toutes les prédations : conditions de travail souvent mortelles des ouvriers de l’exploitation ; contamination des eaux et des sols par les déchets cyanurés ; extermination lente des populations locales ; financement à grands coups d’aide publique au développement...Vivement intéressé par ces investigations, François-Xavier Verschave initia cet ouvrage.

[*À propos de ce livre, par Marie-Thérèse Verschave (avril 2009)*]

En 2004, François-Xavier Verschave, mon époux, souhaitait rédiger un ouvrage destiné au grand public pour faire comprendre ce qu’il a appelé la « mafiafrique ».À partir de scènes de vie quotidienne et de témoignages d’habitants d’une région d’Afrique, il voulait mettre en lumière, en les reconstituant, les mécanismes institutionnels, politiques et financiers à l’origine de situations intolérables, symboles de l’aliénation par l’Occident de tout un continent.En 2002 et 2003, Camille de Vitry avait recueilli le témoignage des habitants de Sadiola au Mali. Ses films ont révélé un mode inimaginable d’exploitation de l’or, responsable de graves problèmes sanitaires et qui repose sur des conditions de travail insupportables. François s’était alors investi dans un travail minutieux pour recouper les informations existantes en vue d’une publication commune avec Camille et les ressortissants de Sadiola. Ce projet ne verra jamais le jour : François est décédé le 29 juin 2005...Merci à Camille d’avoir écrit ce « roman » pour révéler, au travers de son itinéraire personnel et de sa découverte du Mali, une réalité mal connue. Au fil de son histoire, elle intègre certains éléments de travail de François sur ce dossier, rédigés en 2004 et au début de l’année suivante. Elle contribue de manière formidable à la sensibilisation de nos concitoyens et amorce l’immense travail d’information qu’il faut poursuivre.


Editions Tahin party, 166 pages, 5 euros