Carmaux, pays du charbon, de Jaurès, des luttes ouvrières puis de la récession.
Deux maisons voisines voient passer les générations.
Dans ces maisons, quatre femmes, quatre Carmausines.
Construite en 1956, la maison d’Ernestine et de Justin, lui ancien piqueur au fond, elle, concierge à la clinique de la Société des Mines, voit arriver en 2010 de nouveaux propriétaires, Djemma la marocaine d’origine, et sa famille. Ce changement intrigue C., la voisine de 85 ans, qui n’a jamais quitté (...)
Accueil > Littérature prolétarienne
Littérature prolétarienne
-
Carmausines
6 septembre 2016 -
Irapuato, mon amour - et autres histoires vécues dans des usines
31 août 2016Les anecdotes, les souvenirs personnels, sont la matière première des mythes dont la littérature taibienne se veut le vecteur. « Les mythes ne se souviennent pas toujours de la meilleure partie des histoires, souvent ils n’en gardent que la plus sotte ou la plus niaise » (Ces foutus tropiques). (…) S’il s’agit de sauvegarder le souvenir du mouvement [ouvrier] et de ses protagonistes anonymes contre l’oubli institutionnel, il est aussi question d’en bâtir l’épopée. La fois où le patron et (...)
-
Le Gaffeur
19 juin 2016De retour chez lui, un employé sans histoire trouve son appartement occupé, sa femme évaporée et finalement son existence complètement niée par une administration toute puissante. S’ensuit le récit insolite et angoissant d’une descente aux enfers, celle d’un réfractaire sur qui l’étau d’une gigantesque bureaucratie va se refermer. D’une rare noirceur, ce roman à la dimension étonnamment prophétique ne pouvait être écrit que par un franc-tireur de la littérature, doublé d’un authentique (...)
-
Contes farouches
15 février 2016, par LibrairePersonne n’a parlé de la misère comme Neel Doff : ce livre la fera découvrir dans les différents registres qu’elle utilisa à travers toute son œuvre pour exorciser son insoutenable enfance.
On y trouvera des échos et des prolongements à ses récits autobiographiques dans Le Grelotteux, J’entre en condition, Un lapin.
On aura de très beaux exemples de son talent de romancière avec Stientje et Abnégation, longues nouvelles où le tragique de l’intrigue a pour décor un quotidien rude et (...) -
Coup pour coup
1er décembre 2015Dans ce bref et singulier récit, qui annonce en quelque manière La Ligue des vieux (dans le recueil Les Enfants du froid) et même l’inachevé Bureau des assassinats, Jack London se fait fabuliste pour critiquer l’avidité capitaliste et la manière dont elle rabougrit le sens moral du corps social tout entier.
Illustrations de Thierry Guitard -
Elva, suivi de Dans nos bruyères
19 février 2015, par LibraireNée en Hollande d’un garçon d’écurie et d’une dentellière, Neel Doff (1858-1942) dut travailler dès l’âge de huit ans.
Jeune modèle, sa rencontre avec Fernand Brouez, fondateur de La Société nouvelle, la sort de la misère. Fernand Brouez l’épouse mais meurt à trente-cinq ans.
Restée seule, Neel Doff publie des ouvrages autobiographiques, puis elle s’éloigne de ce genre pour décrire avec humour, dans Elva, la vie d’une petite bonne délurée, et avec un sentiment mêlé de révolte et de (...) -
Poèmes des faubourgs et d’ailleurs
19 février 2015, par LibraireLucien Bourgeois (1882-1947), écrivain ouvrier, se fit connaître des lecteurs par deux ouvrages en prose : L’Ascension (réédité à Bassac, Plein Chant, 1980), et Faubourgs, Douze récits prolétariens (Plein Chant., 2015), mais quelques-uns de ses poèmes parurent, de son vivant, en ordre dispersé.
Plusieurs se lisaient en 1906 dans la Revue socialiste, d’autres, en 1912, dans une revue, hélas éphémère, fondée par lui-même et plusieurs camarades : Art et Pensée, revue idéaliste d’art et de (...) -
Faubourgs - Douze récits prolétariens
15 février 2015, par LibraireAprès avoir connu la plus noire misère et pratiqué vingt métiers dans sa jeunesse, Lucien Bourgeois (1882-1947) fut longtemps ouvrier photograveur, profession que sa vue faiblissante devait lui interdire d’exercer. Il trouva par la suite, grâce à Henry Poulaille, une place de magasinier au service du matériel des Assurances sociales, place qu’il occupa jusqu’à sa mort.
Son œuvre publiée est mince ; outre l’Ascension qui retrace son autobiographie en des pages d’une rare qualité humaine, (...) -
Blaise Cendrars - Henry Poulaille 1925-1957 : Je travaille et commence à en avoir marre
26 février 2014, par LibraireEntre 1925 et 1957, Blaise Cendrars (1887-1961) et Henry Poulaille (1896-1980) ont entretenu une forte amitié. Les lettres adressées de Cendras à Poulaille, figure de la littérature prolétarienne, en sont la trace immédiate.
Sans effets rhétoriques, avec un ton libre et une verve enlevée, les missives rédigées à toute heure permettent de découvrir une relation construite par des affinités multiples, littéraires et professionnelles, qui traverse trois décennies au gré des parcours (...) -
L’Ecriture et la vie. Trois écrivains de l’éveil libertaire. stig Dagerman, georges Navel, Armand Robin
9 novembre 2011Stig Dagerman (1923-1954), Georges Navel (1904-1961), et Armand Robin (1912-1961) ont cherché, leur vie durant, les mots pour dire l’essentiel de leur propre vécu, mais aussi celui de leurs frères en humanité. ils l’ont fait sous des formes et dans des registres très différents. Le premier, journaliste et romancier, fut un écrivain de l’inquiétude et du paradoxe. Le deuxième, mémorialiste, un prosateur de la dignité ouvrière et de l’homme non divisé. Le troisième, poète, un tourmenteur de (...)