Julien Blanc
Seule la vie... II. Joyeux, fais ton fourbi
Article mis en ligne le 28 mars 2012
dernière modification le 7 juillet 2019
"Joyeux", c’est le surnom donné aux damnés qu’on laisse pourrir dans les bataillons disciplinaires d’Afrique... Dans ce second volet de ses souvenirs, Julien Blanc (1908-1951) raconte les années terribles où, parmi ces désespérés, oubliés dans un lointain désert, il tente de survivre. Dans un univers concentrationnaire, celui qui est traité comme une bête se conduira comme une bête. Rien n’a changé depuis le Biribi de Darien. Mais Blanc garde sa tendresse pour ses compagnons d’infortune, car l’humanité est bien là, éclatante, chez ces brutes avilies cherchant, comme des enfants, à être aimés, même si cet amour entre hommes est réprouvé. Comme eux.