Lecteur de Kropotkine et de Jean Grave, ami de Mirbeau et de Fénéon, Pissarro se fait ici le continuateur de Daumier et se rapproche de Steinlen, Vallotton, Luce comme du Zola de L’Assommoir. Pour autant il accorde avec cette inspiration populiste et pamphlétaire la virtuosité de ses traits, dans le souci absolu de sa liberté d’artiste.
"Y a-t-il un art anarchiste ? Oui ? Décidément, ils ne comprennent pas. Tous les arts sont anarchistes - quand c’est beau et bien ! Voilà, ce que j’en pense".
Un beau livre qui propose vingt-huit dessins à la plume réalisé en novembre-décembre 1889 sur le thème du malheur des pauvres et de la cupidité indifférente des nantis : Turpitudes sociales. Restés inconnus jusqu’en 1972 ils sont publiés aujourd’hui pour la première fois en France.