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Jean-Baptiste André Godin

La Politique du travail et la politique des privilèges

mardi 22 septembre 2009

L’auteur dresse un bilan critique du second Empire et plaide pour une politique de l’élu du peuple, socialiste, oeuvrant pour le bien commun. De nos jours, signale l’éditeur dans une note introductive, le titre de ce livre paru en 1877 serait plutôt : "Politique sociale & équilibre économique" ou encore "logique du capital, des lobbies...".

Après la déroute du Second empire, Godin pense que dans la nouvelle République, la Troisième, il pourra généraliser son concept d’Association (construction du Familistère de Guise) pour éradiquer la pauvreté qui frappe le peuple et lui rendre « les équivalents de la richesse ». Il avait déjà exposé cette idée pendant la Constituante de 1848, en vain, le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte sabrant tous les espoirs de réformes sociales. En 1870 mais surtout après les élections de février 1871, remportées par les pires réactionnaires que la IIIe ait connus et commençant par un massacre, Godin échouera de nouveau à construire les fondations d’une société réformiste, une république sociale, pacifiste et universelle. Mais Godin n’abandonnera pas l’idée : un élu doit légiférer pour le bonheur du peuple, le bien commun et uniquement cela. C’est l’esprit de cet ouvrage.


La Digitale, 84 pages, 10 euros