Après un attentat islamique, il faut endurer des commentaires du genre « Ça n’a rien à voir avec l’islam qui est une religion de paix ». Ah bon ? Imagine-t-on, pour évoquer les massacres de la Saint-Barthélemy, des historiens expliquer que ça n’a rien à voir avec le catholicisme ? Et on doit aussi endurer l’union sacrée des obscurantistes, curés, pasteurs, imams, rabbins, lamas et autres gourous, tous unis pour exalter les valeurs bénéfiques de la spiritualité et de la croyance ! Derrière cet œcuménisme se cache une lutte pour le partage du marché de la croyance. La violence des islamistes fait de l’islam un repoussoir : pain bénit pour l’Église qui essaie de se refaire une virginité ! Et elle ne manque jamais de rappeler les préceptes non-violents des évangiles, son adhésion aux droits de l’homme (pour la femme, par contre…).
Bref, on frise le négationnisme : l’Inquisition ? Connais pas ! C’est cette double imposture que Justhom dénonce dans son ouvrage. Celle qui veut qu’on mette une croix [sic] sur toutes les infamies de l’histoire sanglante du christianisme. Et celle qui veut nous faire croire que les Églises ont changé. Non, elles se sont juste adaptées et attendent leur heure pour reprendre la main sur les consciences.
Si Justhom s’attaque surtout au christianisme, il rappelle que toutes les religions sont à rejeter. Avec elles, pas d’émancipation possible et, osons le dire, point de salut ! Pour les anticléricaux confirmés, une excellente piqûre de rappel. Et les plus novices seront vite révoltés par les abominations cléricales. En prime, La Peste religieuse de Johann Most, ce qui ne gâche rien. À mettre donc, entre toutes les mains et particulièrement celles des croyants !
Éric Gava
Le fanatisme, maladie incurable des religions
Justhom
Article mis en ligne le 24 avril 2018
dernière modification le 24 juin 2019