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Sorti d’usines | La « perruque » un travail détourné
Robert Kossman
Article mis en ligne le 26 décembre 2018
dernière modification le 27 juin 2019

La définition que donne le Larousse du terme « perruque » nous permet d’entrer directement dans le vif du sujet : « Fraude de l’ouvrier qui, détournant quelque matière appartenant à son employeur, la détourne à son profit. »
Cette pratique transgressive consiste donc à utiliser matériaux et outils sur le lieu de travail, pendant le temps de travail, dans le but de fabriquer un objet en dehors de la production de l’entreprise.
Formellement interdite, parfois tolérée, la perruque exprime le savoir-faire des ouvrier·e·s astreint·e·s le plus souvent à des tâches répétitives et monotones.

Entre tolérance et clandestinité, entre vol et dû, entre labeur et loisir, entre habitudes et transgressions, entre individualité et appartenance au groupe, la perruque est tout cela à la fois.
La perruque permet de percevoir que les organisations humaines, même les plus rationalisées et les plus encadrées, comportent des interstices de « liberté » et c’est précisément dans ces espaces que se glissent les « perruqueurs ».


L’auteur, fraiseur mécanicien, a pu interroger des dizaines de « perruqueurs » sur leurs bricolages et leurs créations. Il trace également un tableau complet des débats, des études sur cette contestation du travail prescrit.