Au premier tour de l’élection présidentielle, le 22 avril 2012, Marine Le Pen a recueilli un million de voix de plus que son père et Bruno Mégret dix ans auparavant. Cette nouvelle avancée de l’extrême droite en France ne constitue pas un phénomène isolé en Europe : les « partis frères » du Front national frôlent ou dépassent les 10 % dans une douzaine d’États, de l’Ouest à l’Est du continent. Plusieurs d’entre eux participent déjà au pouvoir ou pourraient y parvenir prochainement.
Comment s’explique cette percée, particulièrement sensible dans l’électorat populaire ? Que recouvre le « nouveau discours » de ces formations nouvelles ou en mutation ? Pourquoi sont-elles passées de l’antisémitisme à l’islamophobie ? Quel rôle joue dans leur ascension la « mise en flottement » des identités traditionnelles ? Leur nationalisme répond-il à la peur de la mondialisation ? Peut-on comparer la menace qu’elles représentent à celle du fascisme dans les années 1920 et 1930 ?
Dominique Vidal
Le ventre est encore fécond | Les nouvelles extrêmes droites européennes
Dominique Vidal
Article mis en ligne le 16 mars 2013
dernière modification le 8 juillet 2019