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Louise Michel : « C’est que le pouvoir est maudit, et c’est pour cela que je suis anarchiste »
Coordonné par Anna Maria Farabbi
Article mis en ligne le 27 mai 2021
dernière modification le 6 décembre 2022
« Voici la lutte universelle :
Dans l’air plane la Liberté !
A la bataille nous appelle
La clameur du déshérité !...
... L’aurore a chassé l’ombre épaisse,
Et le Monde nouveau se dresse
A l’horizon ensanglanté ! »

(Louise Michel - Le chant des captifs)

Anna Maria Farabbi, poétesse et coordonnatrice de cet ouvrage, brosse un portrait complet de Louise Michel, de sa personnalité, de sa dimension artistique, de sa pensée, de son écriture (prose, poésie et correspondance avec Victor Hugo et avec sa propre mère), mais aussi l’importante expérience vécue par Louise Michel lors de la Commune, dont les 150 ans de ce mouvement révolutionnaire sont fêtées en cette année 2021.

Biographie de Louise Michel :
Enfant illégitime, elle est élevée par ses grands-parents paternels, dans une famille de petite noblesse terrienne, qui lui inculquent les valeurs des lumières, celles de Voltaire et Rousseau. Elle entretient depuis 1850 une correspondance avec Victor Hugo, un « maestro » à qui elle envoie ses propres poésies.
Institutrice depuis 1852, elle s’établit à Paris en 1856 où elle ouvre sa propre école en 1865, développant une pédagogie laïque et libertaire, et entre en contact avec les cercles révolutionnaires républicains.
Elle participe comme infirmière et combattante à la Commune, en 1871. Arrêtée et emprisonnée, elle est déportée en 1873 en Nouvelle Calédonie ; elle devient anarchiste au cours du voyage qui dure quatre mois. Au bagne, elle reprend son métier d’institutrice et se lie avec la population indigène, les Canaques.
De retour à Paris, en 1880, suite à l’amnistie des communards, elle déploie une activité intense de militante anarchiste et d’écrivaine (romans sociaux et poésies).
Arrêtée en 1883, puis à nouveau en 1886 et 1890, elle quitte la France pour s’installer à Londres, où elle organise une école anarchiste et participe activement au débat politique de l’Internationale socialiste par des prises de position libertaires. Après ses Mémoires (1886), elle publie en 1898 « La Commune », compte-rendu détaillé de cette expérience exaltante et dramatique.
Pendant les dernières années de sa vie elle s’engage dans une activité assidue de conférences et de manifestations en France, en Angleterre, en Algérie.