Une jeune Égyptienne se heurte aux traditions et à sa famille lorsqu’elle choisit de faire carrière dans la médecine. Refusant de se soumettre à un mari et à tout ce que la société attend d’une femme, elle se coupe les cheveux et travaille avec acharnement dans un dispensaire. Les soins prodigués aux corps et aux âmes de ses patient·es l’amènent à construire les fondements d’une pensée rebelle et libre.
Publié en 1957 dans la presse égyptienne, ce premier roman inaugure les convictions qui traversent tous les livres de Nawal El Saadawi, alors âgée de vingt-six ans. Il est considéré comme une œuvre pionnière dans le féminisme arabe moderne.
Psychiatre de formation, militante féministe emprisonnée et contrainte à l’exil, écrivaine prolifique plusieurs fois censurée, Nawal El Saadawi est une figure égyptienne majeure de l’émancipation des femmes du monde arabe. D’elle, qui a osé parler la première des corps féminins et de sexualité, qui a dénoncé l’excision, le port forcé du voile et la violence de la société patriarcale, Margaret Atwood a dit : « À une époque où personne n’en parlait, [Nawal El Saadawi] a exprimé l’indicible. »