Le lien entre l’extrême droite et la défense de l’environnement n’a rien d’évident. Pourtant, il existe bel et bien une pensée écofasciste au sein de la grande famille des idéologies nationalistes et identitaires.
Démographie, tensions entre localisme et universalisme, immigration… Les théories écofascistes sèment un certain trouble dans l’écologie politique. Même si aucun gouvernement ne s’en est encore revendiqué, la mouvance, encore embryonnaire, pourrait bien s’intensifier dans les années à venir.
« Il me semble raisonnable de penser que plus la crise écologique s’aggravera, plus les options démocratiques et émancipatrices dont nous disposons pour y faire face s’amenuiseront, et plus au contraire des solutions extrêmes, aujourd’hui encore impensables, risqueront de s’imposer », écrit Pierre Madelin dans ce livre au carrefour de l’histoire des idées, de la cartographie intellectuelle et de la prospective politique.
Une lecture indispensable pour mieux combattre cette alliance entre le « brun » et le « vert », car les liens entre crise climatique et repli identitaire vont s’exacerber. Nous devons alors comprendre l’écofascisme pour mieux l’affronter.
Basé au Chiapas, Pierre Madelin est philosophe et traducteur spécialisé dans les « humanités environnementales ». Il est l’auteur de Carnet d’estives (Wildproject, 2016), de Après le capitalisme (Écosociété, 2017) et de Faut-il en finir avec la civilisation ? (Écosociété, 2020).