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Spectres de ma vie - Écrits sur la dépression, l’hantologie et les futurs perdus
Mark Fisher
Article mis en ligne le 24 septembre 2021
dernière modification le 18 octobre 2021

Essai traduit de l’anglais par Julien Guazzini, introduction de Laurent de Sutter

Dans cette col­lec­tion de textes, Mark Fisher nous pré­sente une gale­rie han­tée : depuis la musi­que médium­ni­que de Joy Division aux spec­tres qui tra­ver­sent les pro­duc­tions han­to­lo­gi­ques de The Advisory Circle, du fas­ci­nant Memento de Christopher Nolan à l’inclas­sa­ble Robinson in Ruins de Patrick Keiller, les objets cultu­rels dont il fait l’ana­lyse avec son regard si par­ti­cu­lier tra­his­sent un cons­tat sans appel sur notre pré­sent : le futur a été annulé.

Les traces atta­chées à ces pré­sen­ces fan­to­ma­ti­ques, à ses absen­ces insai­sis­sa­bles, jouent des phé­no­mè­nes mémo­riels ins­ta­bles et de la répé­ti­tion.

Or, si l’idée de futur n’existe plus, c’est que le temps est désar­ti­culé et les époques se téles­co­pent.

Nous fai­sons l’expé­rience géné­ra­li­sée d’une série de science-fic­tion : les arte­facts cultu­rels voguent à la dérive, le simu­la­cre règne.

Nous voici dans l’envers du réa­lisme capi­ta­lisme auquel Fisher avait consa­cré son pré­cé­dent ouvrage ; de l’autre côté du rêve, dans une réa­lité qui se recom­pose — un pré­sent qui s’éternise.


Mark Fisher (1968–2017), connu également sous son pseu­do­nyme de k-punk, fut ensei­gnant au Département de cultu­res visuel­les du Goldsmiths College à Londres et obser­va­teur atten­tif des formes cultu­rel­les.

Son ouvrage Le Réalisme capi­ta­liste contri­bua à le faire connaî­tre par un grand public ; il contri­bua également à des revues telles que Wire, Fact, New Statesman et Sight & Sound.