Les États-Unis ont été parmi les premiers pays à se doter de lois en faveur de la protection de la nature, de la qualité de l’air et de l’eau, à interdire certains produits toxiques et à créer des parcs nationaux, dont Yellowstone ouvert dès 1872.
L’histoire de l’écologie y ressemble à une partie de ping-pong, chaque avancée législative est suivie d’une régression et aucun président ne peut s’enorgueillir d’une politique environnementale novatrice et courageuse. Néanmoins, c’est aux États-Unis que la pensée écologique s’enracine avant même l’apparition du mot « écologie ».
Cet essai se veut une invitation à faire connaissance avec ces premiers « naturalistes amateurs », « marcheurs et observateurs », « paysagistes et amoureux de la nature » que l’on peut qualifier d’écologistes, comme Emerson, Fuller, Thoreau, Downing, Marsh, Olmsted, Muir, Burroughs, Leopold, MacKaye, Mumford et quelques autres. Leurs œuvres et réalisations, qui concernent principalement le XIXe siècle, sont non seulement décrites et analysées mais reliées entre elles car souvent ils se lisaient et s’appréciaient.
Aussi Thierry Paquot tisse-t-il des filiations, souligne-t-il des interactions qui constituent au final un héritage sans testament pour les militants actuels qui ne désespèrent pas d’inscrire la question environnementale à l’agenda politique. Il en est encore temps et ils ne partent pas de rien !