
Christine Lavant (Christine Thonhauser, 1915-1973) rédige ou finalise Notes de l’asile de fous en 1946, onze ans après le séjour qu’elle effectue volontairement à l’hôpital psychiatrique de Klagenfurt à l’âge de 20 ans, à la suite d’une tentative de suicide. Sa prose ne parut pas de son vivant.
Elle en confia le tapuscrit à l’écrivaine et traductrice Nora Wydenbruck qui, installée en Angleterre, souhaitait traduire en anglais son œuvre, dont cette prose qui la marqua tout particulièrement. Toutefois, gravement malade, Wydenbruck ne parvint pas à mener à bien son projet d’édition.
C’est finalement au milieu des années 1990, dans les archives de Wydenbruck, qu’une étudiante en doctorat, Andrea Erhart, la découvrit ; et c’est seulement en 2001 que Notes de l’asile de fous parut dans sa langue originale.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, Notes de l’asile de fous ne se résout pas à son seul caractère biographique, ni ne sombre dans le désespoir d’une vie meurtrie ; s’y révèle aussi un humour conjugué à une observation précise de la nature humaine qui, de fait, porte haut ce récit prodigieux.
Traduction de l’allemand (Autriche), notes & postface : Hugo Hengl.