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Les nouveaux prolétaires

Sarah Abdelnour

mardi 30 juillet 2019

Collection « petite encyclopédie critique »

À première vue, il n’en reste rien : le monde ouvrier semble disparu, le travail moins dur et plus intellectuel, les luttes envolées, et le capitalisme toujours bien en place. Pourtant, l’auteur montre que la notion n’est pas si anachronique qu’il y parait, et qu’elle permet d’aborder les transformations du monde du travail.

Les nouveaux prolétaires, ce sont d’abord les mêmes que les anciens, soumis à un travail dur et des salaires faibles, puisqu’il ne faut pas oublier qu’un tiers des hommes en emploi aujourd’hui encore sont des ouvriers. Mais ce sont aussi désormais les employés. Et plus largement, ce sont les précaires, ces salariés fragiles et mal protégés qui se multiplient aujourd’hui, notamment parmi les femmes, les jeunes ou encore les immigrés.

Car les inégalités progressent, au niveau national et international. Car en plus des ouvriers, d’autres travailleurs sont tenus à distance des profits et du pouvoir : femmes, immigrés, précaires, ou encore travailleurs « ubérisés ».

Si des prolétaires, il y en a donc encore, sont-ils pour autant unis et capables de se mobiliser collectivement, et donc de former une classe sociale ? Les obstacles sont nombreux et les luttes fragiles, mais les classes populaires continuent de se battre pour exister politiquement, et ces luttes n’en portent pas moins des enjeux politiques décisifs pour l’avenir.


Les nouveaux prolétaires
Sarah Abdelnour
Éditions Textuel, 156 pages, 15,90 euros