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Avant 8 heures, Après 17 heures | Capitalisme et reproduction sociale

Collectif, dir. Tithi Bhattacharya

vendredi 3 juillet 2020

Il faut oublier l’idée communément admise selon laquelle le capitalisme est un système uniquement économique. Le capitalisme n’est pas seulement un mode de production, c’est aussi un ensemble stable de rapports sociaux dont il a besoin pour se reproduire. Chaque combat pour le droit au logement, pour un système de santé gratuit, pour l’accès à l’eau potable contient en germe et appelle une lutte antisystème plus globale.

Si les travailleuses et les travailleurs produisent toutes les richesses de la société, qui produit ces derniers ? Qu’est-ce qui leur permet de se rendre chaque jour au travail ? C’est ce à quoi répond la théorie de la reproduction sociale par une étude féministe des angles morts du capitalisme : travail domestique et affectif, loisirs, sexualité, éducation, retraites, services publics, mais aussi renouvellement de la main-d’œuvre par la procréation, l’esclavage ou l’immigration.

Cet ouvrage propose une approche renouvelée du rapport entre exploitation économique et oppression sociale et nous rappelle combien le travail socio-reproductif, s’il est nécessaire à la production et à l’accumulation capitalistes, peut aussi être un moyen de les déstabiliser et d’y résister.

Aux enjeux théoriques de la reproduction sociale s’ajoutent donc ses implications stratégiques, ou comment mêler, dans nos vies quotidiennes et nos combats, luttes sociales, féminisme et antiracisme.


Ouvrage collectif dirigé par Tithi Bhattacharya avec des articles de Nancy Fraser, Salar Mohandesi, Emma Teitelman, David McNally, Susan Ferguson, Carmen Teeple Hopkins, Serap Sarıtas, Alan Sears et Cinzia Arruzza.



Avant 8 heures, Après 17 heures | Capitalisme et reproduction sociale
Collectif, dir. Tithi Bhattacharya
Éditions Blast, 300 pages, 22 euros