Accueil > Mouvements ouvrier, syndical et social > On a perdu Quentin

On a perdu Quentin

Éric Louis

jeudi 28 juin 2018

Collection Des réels

Mercredi 21 juin 2017. Il est 12h30. Éric Louis est d’après-midi sur le site industriel de Cristanol à Bazancourt. Avec les autres cordistes, ils attendent pour relever l’équipe du matin dont fait partie Quentin.
La chaleur, les silos métalliques, la fatigue… et cette phrase, simple et définitive, comme une sentence brute, qui vient nous claquer à la face : « On a perdu Quentin ».

Ouvrier, fils d’ouvrier, petit-fils d’ouvriers, Éric Louis est un adepte et un ardent défenseur du travail. Du travail libre, s’entend. Mais il conchie « l’emploi », inépuisable source d’exploitation, de soumission, de frustration. Et de mort.
Ses écrits, notamment dans le journal La Brique, sont des témoignages bruts de la réalité de l’emploi prolétaire. Vécue de l’intérieur.


Collection Des réels
Écrire le réel pour combler les vides… des traces brutes, une ivresse dans la quête de soi et des autres. Écrire le réel c’est reprendre la route, s’imaginer, s’inventer qu’importe, c’est suivre ses propres traces mais pouvoir en apprécier la forme, la profondeur et la texture… c’est s’y plonger tout entier. Des récits de vie qui se tiennent au bas du ventre comme des poids de souvenirs… qui rappellent à l’épreuve, au goût de vivre, à l’autre… au commun.


On a perdu Quentin, suivi de Casser du sucre à la pioche
Éric Louis, éditions du commun, 62 pages, 6 euros