Traduit de l’anglais par Étienne Dobenesque
Sur la piste du Covid-19, les chauves-souris restent le suspect n°1 des virologues dans la transmission du virus à l’homme. Mais d’autres facteurs, bien humains, ont contribué à abolir la « barrière des espèces » et à propager l’épidémie dans le monde entier : la déforestation accélérée, le commerce lucratif des animaux sauvages, l’explosion du trafic aérien et le réchauffement climatique.
Ce livre décrit les mécanismes par lesquels le capital, dans sa quête de profit sans fin, produit le risque épidémique comme l’effet de serre, sans fin. À l’échelle microbienne comme atmosphérique, l’urgence est devenue chronique – et ne rien faire serait fatal.
S’appuyant sur l’expérience inédite de ces derniers mois, Andreas Malm appelle à mettre en œuvre des politiques écologiques radicales à grande échelle ; il rappelle aussi que sur le front climatique, aucun « retour à la normale » ne sera possible et que les demi-mesures bureaucratiques ne suffiront pas. Si nous ne voulons pas vivre sur « une planète enfiévrée habitée par des gens fiévreux », il faut des méthodes révolutionnaires.