Collection « Les Précurseurs de la Décroissance »
On ne retient souvent d’Orwell que son antitotalitarisme, central dans sa critique radicale de la modernité. Mais il s’accompagne aussi d’un souci de combattre la marche forcée de l’industrialisation du monde et ses ravages. Le souci écologique de George Orwell ne se dément pas tout au long de son œuvre. Ses positions sur les conditions réservées à l’homme par cette civilisation sont inséparables d’une réflexion sur celles infligées à la planète par le productivisme aveugle.
Par sa critique d’une langue « pétrifiée », toute entière soumise aux impératifs de la marchandise, par sa description du « futur mécanisé » que l’empire techno-industriel promet à l’être humain, Orwell ne dénonce pas seulement les mythes qui portent l’idéologie du productivisme ; il en dévoile les fondements et les mécanismes, et nous fournit nombre d’outils pour les combattre et renouer avec l’entraide et l’ingouvernabilité de la « vie ordinaire ».