En octobre 2008, le système financier mondial a failli s’écrouler. Depuis, la crise financière s’est muée en une crise de la dette publique qui s’aggrave de semaines en semaines. Le fonctionnement de l’économie, à l’heure actuelle, repose la croyance en la capacité des États à maintenir la valeur de la valeur. Que cette croyance s’effondre et le système périt. Crises saisit l’occasion de la crise pour poser une question que les économistes évitent toujours : pourquoi l’argent vaut-il quelque chose plutôt que rien ? Répondre à cette question c’est s’interroger sur les fondements de la valeur dans le capitalisme. À l’heure où beaucoup s’indignent de la situation actuelle en croyant naïvement que l’on pourrait revenir à l’économie « régulée » des lendemains de la seconde guerre mondiale, il faut rappeler que le rapport social capitaliste ne peut être combattu qu’en s’attaquant à sa racine. Tant qu’il y aura de l’argent, il n’y en aura pas assez pour tout le monde.
Léon de Mattis
Crises
Léon de Mattis
Article mis en ligne le 14 novembre 2012
dernière modification le 8 juillet 2019