« Les méthodes de production modernes nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi, à la place, le surmenage pour les uns et la misère pour les autres : en cela, nous nous sommes montrés bien bêtes, mais il n’y a pas de raison pour persévérer dans notre bêtise indéfiniment. »
L’Éloge de l’oisiveté est une pépite dénichée dans l’œuvre immense et protéiforme de Bertrand Russell.
Dans la grande tradition des essayistes anglais (...)
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Éditions Allia
Articles
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Éloge de l’oisiveté
3 février 2023 -
Essai sur le don
11 mai 2021« Jusqu’à des droits très proches de nous, jusqu’à des économies pas très éloignées de la nôtre, ce sont toujours des étrangers avec lesquels on ‘traite’, même quand on est allié. Les gens de Kiriwina dans les Trobriand dirent à M. Malinowski : ‘Les hommes de Dobu ne sont pas bons comme nous ; ils sont cruels, ils sont cannibales ; quand nous arrivons à Dobu, nous les craignons. Ils pourraient nous tuer. Mais voilà, je crache de la racine de gingembre, et leur esprit change. Ils déposent (...)
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L’Atomisation de l’homme par la terreur
22 septembre 2022« Une opinion largement répandue veut que la terreur fasciste n’ait constitué qu’un épisode éphémère dans l’histoire moderne, aujourd’hui fort heureusement derrière nous. Je ne saurais être de cet avis. Ma conviction est que cette terreur est profondément ancrée dans les tendances de la civilisation moderne, et en particulier dans la structure de notre économie. »
C’est toujours par la terreur que la pensée totalitaire s’immisce chez l’individu. Avec ce texte, Leo Löwenthal révèle (...) -
Nous autres réfugiés
13 septembre 2022Nous avons perdu notre foyer, c’est-à-dire la familiarité de notre vie quotidienne. Nous avons perdu notre travail, c’est-à-dire l’assurance d’être de quelque utilité en ce monde. Nous avons perdu notre langue, c’est-à-dire le naturel de nos réactions, la simplicité de nos gestes, l’expression spontanée de nos sentiments.
Nous sommes en 1943, Hannah Arendt s’est exilée aux États-Unis et écrit ces pages dans la langue de sa patrie d’adoption. Jusqu’à l’extermination des Juifs, le terme « (...) -
L’Étranger
20 septembre 2022« On qualifie l’étranger d’ingrat, dans la mesure où il refuse de reconnaître que le modèle culturel qu’on lui propose lui procure asile et protection. Mais les gens qui le traitent ainsi ne s’aperçoivent pas que, au cours de sa phase de transition, l’étranger ne considère pas du tout ce modèle comme un asile protecteur, mais bien plutôt comme un labyrinthe dans lequel il a perdu tout sens de l’orientation. »
Les deux « essais de psychologie sociale » qui composent ce volume, L’Étranger (...) -
Instant propice, 1855
10 décembre 2007De la difficulté de bâtir une utopie à partir de rien, si ce n’est la bonne volonté et l’obstination : sous forme de journal, l’auteur imagine – avec une sympathie teintée de pessimisme et d’humour – la tentative d’établissement d’une colonie socialiste et anarchiste au Brésil.
Un petit roman attachant et bien écrit, qui soulève un grand nombre de questions humaines et politiques. -
La Grève des électeurs
17 septembre 2009Les moutons vont à l’abattoir, ils ne disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Octave Mirbeau
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Contre le travail | essai sur l’activité la plus honnie de l’homme
8 février 2020Traduit de l’italien par Marie-José Tramuta. Précédé de « L’Audace de Giuseppe Rensi » par Gianfranco Sanguinetti
Le travail est-il moral ou immoral ? La société capitaliste envisage le travail selon une conception éthique autant que religieuse. Considéré comme une vertu, la question de ses conditions tend à n’être plus posée. À l’inverse, si on le mésestime, il entraîne des revendications économiques et sociales. Mais l’engrenage du travail, censé favoriser l’élévation vers les hautes (...) -
Un nouvel âge de ténèbres - La technologie et la fin du futur
28 avril 2022« La technologie étend le pouvoir et la compréhension, mais lorsqu’elle est appliquée inégalement elle concentre aussi le pouvoir et la compréhension. L’histoire de l’automatisation et de la connaissance computationnelle, depuis les champs de coton jusqu’aux microprocesseurs, ne se limite pas au lent remplacement des travailleurs humains par des machines plus compétentes qu’eux. Cette histoire raconte aussi comment le pouvoir se concentre dans de moins en moins de mains et la compréhension (...)
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L’Étendard déployé des vrais niveleurs
22 décembre 2007« Par la force de la raison, de la loi de droiture quiréside en nous, nous entreprendronsde soulager la création de cetteservitude sous laquelle elle gémit : lapropriété privée. » Gerrard Winstanley